Apollo, oil on canvas, 73x92 cm. 2006



© Copyright Nicolas Fernandez 2012

Ayant ainsi parlé, il poussa les chevaux du fouet, en entraînant les Troiens, et tous, avec des cris menaçants et une clameur immense, ils poussaient leurs chars en avant. Et Phoibos Apollôn jeta facilement du pied les bords du fossé dans le milieu, et, le comblant, le fit aussi large que l'espace parcouru par le trait que lance un guerrier vigoureux. Et tous s'y jetèrent en foule, et Apollôn, les précédant avec l'Aigide éclatante, renversa le mur des Akhaiens aussi aisément qu'un enfant renverse, auprès de la mer, les petits monceaux de sable qu'il a amassés et qu'il disperse en se jouant. Ainsi, Archer Apollôn, tu dispersas l'oeuvre qui avait coûté tant de peines et de misères aux Argiens, et tu les mis en fuite.

Homère - L'Iliade XV - trad. Leconte de Lisle (1866)